1966 - 1967 : Le retour en France

Juillet 66 : le bateau qui me ramène en France pour les grandes vacances fait escale à Port-Vendres (avant de gagner Marseille). J'ignorais alors que je reviendrais souvent dans cette région et que je projetterais d'y prendre ma retraite. Voir : Vacances à Collioure

Octobre 66 : le CHU de Lille où je vais poursuivre mes études. Au premier plan : l'emplacement de la future école d'infirmières.

Me voilà de retour dans mon pays où mon physique ne me distingue plus des autres passants, mais où, finalement, je me sens toujours un peu étranger. Ma vie dans une Résidence Universitaire "déserte" le week-end ne facilite pas mon intégration chez les nordistes que je trouve bien moins accueillants que leur réputation et le climat du Nord s'avère déprimant au cours de ce premier hiver (plus que le froid, c'est le ciel gris qui me pèse sur le moral). Heureusement, dès que quelques jours de vacances se présentent, je "saute" dans ma 4 CV et retourne chez ma sœur en Normandie (à 450 km, un dizaine d'heures de trajet). Et bientôt je vais sympathiser avec d'autres étudiants "expatriés" (mais eux ne viennent que de la région d'Amiens où ils retournent chaque fin de semaine) avec lesquels nous formerons une bonne équipe d'amis qui tiendra toute la durée des études.

Le stage de dernière année dans un petit hôpital à une centaine de kilomètres de Lille me fait découvrir une région un peu délaissée où les jeunes médecins sont les bienvenus. Je m'y installe provisoirement pendant la période du Service Militaire puis de la spécialisation et finalement, faute d'autre "port d'attache" et sans l'envie de tenter une nouvelle aventure, j'y ouvre mon cabinet.