Le coupé Renault Caravelle

Héloïse

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Successeur de la Floride (qui était dérivée de la Dauphine), il était basé sur la mécanique de la R8 : Moteur 956 cm3 à 5 paliers, 44 ch à 5.500 t/mn. Longueur 426 cm. Poids 780 kg. Vitesse 135 km/h.

 

L'arrivée de ce véhicule (plus féminin que sportif) dans la famille est un peu spéciale : Aout 1963, tout fier d'être grand-père pour la première fois, mon père en vacances (comme tous les ans à l'époque) chez ma soeur, décide de lui offrir une voiture neuve pour épauler sa vieille 4 CV. Pour ménager les susceptibilités, c'est ma mère qui sera la propriétaire "officielle" et choisira la couleur de la R8 proposée par l'agent Renault du village. Il faut donc trouver un modèle disponible immédiatement. Mes parents partent avec le garagiste faire la tournée de ses confrères... et reviennent avec ce modèle d'exposition (qui va être bientôt démodé par la sortie, au Salon, du modèle 1100 cm3) qui leur est proposé avec une coquette remise. Finalement, tout le monde est ravi. Ce sera la plus jolie voiture du village, vert "Missippi", à défaut d'être la plus pratique. Elle est agréable à conduire et son entretien sans problème étant donné sa proximité avec un modèle courant.

Cinq ans plus tard, mon beau-frère possède un break 204 (avec lequel il peut aller sans crainte à la chasse et à la pêche) et ma sœur, qui a pris goût aux voitures "glamour" s'est offert (d'occasion il est vrai) un "spider" Fiat 850 (qui fera de fréquents séjours chez le garagiste). La 4 CV "bat de l'aile" (surtout arrière gauche) : elle est vendue une "bouchée de pain" à une amie et j'hérite de la Caravelle (déjà souvent empruntée) que je baptise "Héloïse" et conserverai 3 ans et 60.000 km (toujours ces fréquents aller-retour Lille-Normandie) au prix d'un train de pneus annuel (le survirage des tout-à-l'arrière n'est pas une légende). Dans l'espoir d'améliorer la tenue de route, le coffre à bagages (situé à l'avant) était "lesté" par mon matériel de camping (tente, lit, duvet), j'étais donc toujours prêt à partir en balade.

J'ai adoré cette voiture qui avait beaucoup de charme mais j'ai dû l'abandonner quand, après avoir cassé un triangle de suspension et m'être retrouvé sur 3 roues (heureusement en m'arrêtant à un feu rouge mais au lendemain d'un voyage de 500 km), le père d'une amie, mécanicien, m'a indiqué que le châssis était en très mauvais état et qu'il était dangereux de continuer à faire de la route dans ces conditions.

L'enfance était donc terminée, j'allais me marier, terminer mes études, il était temps d'être raisonnable...


 

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Une Floride première version (cabriolet dérivé de la Dauphine) "Un siècle d'automobiles"

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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